Quel est le droit de la Convention internationale des droits de l’enfant qui te touche le plus, et pourquoi ?
« L’article 1 est pour moi le plus important car il explique que tous les mineurs (les personnes de moins de 18 ans en France) ont tous les mêmes droits ». L.
« Chaque enfant a des droits : chacun a le droit de s’épanouir pour bien vivre et avoir une bonne éducation pour réussir dans la vie. Mais tous n’ont pas les mêmes chances dans la vie ».
« Tous les enfants ont des droits et aucun enfant ne doit souffrir de la différence ou de la comparaison ».
« L’article 3 rappelle que les adultes doivent faire ce qu’il y a de mieux pour nous quand ils prennent une décision. Ils doivent penser à nous et aux conséquences ».
« Les parents ont le droit et l’obligation de faire attention à leurs enfants, qui ils fréquentent, pour les protéger. Il faut le protéger des trafics de drogue, des abus sexuels, de l’exploitation ». L.
« Les articles 9-10 montrent que les enfants ne doivent pas être séparés de leurs parents, sauf si c’est pour leur bien ou qu’ils les mettent en danger ». I.
« Les articles 9-10 sont importants pour moi car il est important de ne pas séparer l’enfant de ses parents sans son consentement. [...] Il faut demander à l’enfant d’abord ce qu’il en pense ». A.
« Tous les articles de la Convention des droits de l’enfant me semblent importants, mais l’article qui me marque le plus est l’article 24, sur l’accès à l’eau potable et à l’alimentation par les enfants. En effet, l’eau potable et la nourriture sont indispensables à la vie, pour ne pas mourir. Je me rends compte que j’ai de la chance d’avoir des aliments nourrissants et aussi des aliments pour le plaisir et de l’eau potable au robinet. Cet article dit aussi qu’il faut un environnement propre et sans danger, et pourtant il y a de la pollution partout. Je pense que c’est normal de donner aux enfants des informations pour rester en bonne santé ». M.
« J’ai choisi l’article 39, car en France il y a beaucoup d’enfants blessés, négligés et maltraités. Je trouve cela grave que les parents maltraitent leur enfant ». K.
« Les articles 15-16 m’ont marqué parce qu’il y est écrit que l’on a le droit de choisir ses amis. Ce ne sont pas les autres qui doivent le choisir pour nous ». A.
« L’article 15 m’a marquée car beaucoup d’enfants se font juger lorsqu’ils ont des amis différents, par rapport à leurs vêtements ou à leur physique par exemple. Les enfants doivent être libres de faire ce qu’ils veulent. Lorsque les enfants se font juger, ils sont triste et cela leur fait mal ». M.
« Les articles 15-16 m’ont marquée, car dans la vie de tous les jours, on est constamment jugé selon nos amis, nos vêtements. Les enfants ne sont plus libres de faire ce qu’ils veulent, car ils ont peur d’être jugés par les autres ». J.
« L’article 15 rappelle que chaque enfant a droit au respect de sa vie privée ». M.
« Dans l’article 19, on apprend que les gouvernements doivent s’assurer que l’on prend soin des enfants, qu’ils doivent les protéger contre la violence, les mauvais traitements, la négligence. J’ai choisi cet article car trop d’enfants subissent de la violence, des traitements mauvais. Il faudrait que plus aucun enfant ne subisse cela ». E.
« Le sujet des articles 33 à 37 est très sensible car beaucoup de jeunes de notre âge consomment de la drogue, d’autres peuvent être kidnappés ou abusés par des inconnus ou leurs parents. C’est très grave et si quelqu’un en est victime ou témoin, il faut en parler et n’y a pas de honte ou de peur à avoir ». M.
« Dans l’article 27, on apprend que les enfants ont le droit d’être nourris, habillés et de vivre dans un endroit sûr. Les gouvernements doivent aider les familles et les enfants qui n’en ont pas les moyens. Pour moi, c’est un droit très important car les enfants ne méritent pas d’être malheureux et il faudrait que tout le monde soit égal. C’est pour cela que les gouvernements doivent aider les familles pauvres, pour qu’elles soient heureuses ».
« Avec les articles 12 et 13, on apprend que les enfants ont le droit d’avoir une opinion et de la dire. Ils ont le droit de penser ce qu’ils veulent, de s’exprimer. Les adultes doivent écouter les enfants, et non les ignorer. Les enfants ont le droit de faire des recherches et de les partager, mais aussi de s’exprimer de plusieurs manières (en dessinant, en écrivant...). La seule limite, c’est qu’ils n’ont pas le droit de s’exprimer si cela met en danger la vie d’autrui, en critiquant ou insultant quelqu’un par exemple ». E.
« L’article 2 indique que ces droits sont valables pour tous les enfants, peu importe leur pays, leur religion. Mais d’autres articles m’ont marquée : les articles 12-13 permettent à l’enfant d’avoir sa propre opinion ; le 14 de se cultiver et de choisir ses croyances et sa religion ; le 17 de se cultiver à l’école, avec la radio, les livres... ; le 27 qui doit avoir une bonne santé, un toit, des habits ; les 32-33-37 qu’il doit être protégé contre des drogues, des travaux dangereux, la torture, le viol. Ces articles permettent à tous les enfants de devenir un individu équilibré ». L.
Quelle est la situation aujourd’hui de certains droits de l’enfant, dans le monde et en France ?
- Le droit à l’éducation n’est pas garanti à tous les enfants dans le monde. Certains enfants ne sont pas scolarisés et c’est à plus de 50 % les filles qui sont concernées par cela. Deux tiers des analphabètes dans le monde seraient des femmes. En effet, dans la plupart des pays pauvres, les filles sont considérées comme des esclaves domestiques : elles ne peuvent pas sortir de chez elles et sont obligées de faire le ménage. D’autres enfants ne vont pas à l’école, lorsqu’ils vivent dans les zones de guerre ou lorsqu’il y a une catastrophe naturelle parce que ces événements détruisent les écoles. Les pays en développement manquent aussi de matériel scolaire car c’est trop cher. En France en 2011 selon l’UNICEF, il y a 20 000 à 40 000 enfants handicapés qui n’étaient pas scolarisés, parce qu’il y a un manque de moyen pour faire des écoles spécialisées pour les accueillir. La même année en France, 150 000 enfants ont quitté l’école sans diplôme. Pour améliorer l’éducation des enfants dans le monde, l’UNICEF propose plusieurs solutions. Elle défend l’école gratuite et obligatoire pour tous, encourage les parents à envoyer les enfants à l’école (comme au Bénin), aide à la scolarisation des filles, distribue du matériel scolaire et aide à la construction ou restauration d’écoles. Elle fait pour cela des campagnes de sensibilisation. Elle intervient aussi dans les situations d’urgence, comme les guerres. Son but est de scolariser tous les enfants.
J., M., C., M., T., K.
- Le droit de la protection des enfants n’est pas garanti pour tous les enfants. En Inde, des enfants fabriquent des briques au lieu d’aller à l’école ; en Afrique, d’autres enfants cassent des pierres alors que ce n’est pas à eux de le faire. Cela s’appelle de l’exploitation : les adultes font travailler les enfants. De nombreux enfants souffrent aussi de violences physiques et morales. D’autres sont envoyés dans des guerres comme soldats sans leur consentement : ceux qui en reviennent sont traumatisés. L’UNICEF essaie d’arrêter l’exploitation. Pour cela, elle aide les enfants à retrouver leurs familles, à les éduquer et à les soigner. Elle lutte aussi contre le recrutement des enfants soldats en créant des camps de rétablissement. L’UNICEF intervient dans 158 pays, dont 25 pays en guerre, pour aider les enfants maltraités et partager ces informations dans des campagnes de démobilisation et de désarmement.
M., A., K., A., L., I.
- Le droit à la santé est un droit essentiel dont tous les enfants devraient bénéficier. Pourtant, ce droit n’est pas garanti pour tous les enfants car, tous les ans, plus de 9 millions d’enfants meurent dans le monde avant leur 5e anniversaire à cause de malnutrition, du manque d’eau potable, de l’absence de vaccination ou de soins adaptés. Le nombre de médecins scolaires est aussi insuffisant en France : il y a un médecin pour 8 000 à 12 000 élèves en France en 2011. Dans notre pays, 4 000 à 6 000 mineurs isolés étrangers ne bénéficiaient d’aucune protection en 2011. C’est pourquoi l’UNICEF organise des dépistages pour des troubles visuels, du langage, auditifs. Elle intervient aussi dans la construction de puits pour fournir de l’eau potable, pour soigner, vacciner et informer les enfants et parents (par exemple en Ouganda en 2009). En France, UNICEF interpelle les pouvoirs publics sur la santé des mineurs isolés étrangers et demande que le rapport sur les résolutions pour combattre la pauvreté des enfants soit appliqué.
E., M., L., M., A.
- Le droit à l’identité n’est pas garanti à tous les enfants dans le monde. Certains enfants ne sont pas enregistrés dans le registre d’Etat civil : aux yeux de l’Etat, ils n’existent donc pas. A Madagascar, il y a environ 1 200 enfants qui vivent dans cette situation et en Côte d’Ivoire, cela concerne un enfant de moins de 5 ans sur trois. Comme ils n’ont pas de carte d’identité, ils ne peuvent pas aller à l’école, être soignés, être vaccinés, ils ne pourront pas voter une fois adulte, ils ne sont pas protégés contre des mariages forcés, avoir un compte bancaire, posséder une terre... Pour obtenir leurs papiers d’identité, ils doivent passer devant un juge. L’UNICEF intervient dans le monde pour que tous les enfants aient une identité, car c’est un droit et un devoir pour eux. Pour cela, ils doivent tous avoir un nom et un prénom dès la naissance.
H., L., W., L., M., E.
Pour aller plus loin :
Lire la Convention internationale des droits de l’enfant, adoptée en 1898 par l’Assemblée générale des Nations Unies :
https://www.unicef.fr/sites/default/files/convention-des-droits-de-lenfant.pdf
Pour approfondir la connaissance sur les droits de l’enfant aujourd’hui, utiliser les articles de l’Unicef France disponibles sur ce site : « Des fiches thématiques sur les droits de l’enfant », publié le 10 octobre 2013, mis à jour le 18 avril 2016.
https://www.unicef.fr/article/des-fiches-thematiques-sur-les-droits-de-lenfant
Mme Mahieu, professeur d’histoire-géographie-EMC