Les élèves ont été informés dès le début de l’année de ce projet et la préparation s’est déroulée sur huit heures de vie de classe et durant les vacances scolaires avec leur professeur principale et d’histoire-géographie, Mme Mahieu. Le sujet a été étudié, ainsi que ses enjeux, mais chacun a pu garder la liberté de son imaginaire. Le but est alors de bien rester dans le sujet et pour cela, il fallait représenter sur chaque carte la production, la circulation, la transformation et la consommation des aliments. Mais ce n’est pas tout : une carte ne saurait être complète sans avoir bien choisi ses figurés, les organisant ensuite dans une légende claire, opter pour un titre et représenter l’orientation et une échelle. Ce concours fut l’occasion de mieux maîtriser le langage cartographique. Enfin, pour une dernière touche, il faut proposer une carte soignée, lisible ... et originale ! C’est là que les élèves ont pu dérouler leur imagination et proposer toutes leurs idées, et il y en a eu !

Les cartes proposées représentent parfois des îles isolées ou interdépendantes, avec des territoires complets, où les fonctions alimentaires s’alternent. La nomenclature (nom des lieux représentés sur la carte) rappelle la région vierzonnaise, des jeux vidéos ou bien ont des noms exotiques. Les figurés ponctuels deviennent des laboratoires ou des usines non-polluantes. Les cœurs de villes sont entourés d’espaces agricoles, de permaculture et de circuits courts. Entre les habitations, à grande échelle, se côtoient des ruches, hôtels à insectes, composts, potagers scolaires ou collectifs. Qu’importe, il s’agit de partir dans l’imaginaire et de proposer un territoire possible ! Les cartes s’affinent au fil des heures. Une heure est même dédiée au CDI pour que chacun puisse voir celles des autres et donner ses impressions, avec ce qui pourrait être approfondi encore.

Début février 2020, toutes les cartes de la classe sont envoyées au collège Paul Eluard de Gennes (Maine-et-Loire), où travaillent les enseignants au cœur de ce concours. C’est le moment pour faire le bilan de cette expérience. Les élèves disent alors avoir appris à faire une carte, à utiliser des figurés en géographie, à user de patience pour avoir une carte soignée, et ont approfondi leurs connaissances sur l’alimentation. Ils ont aimé dessiné, imaginer un territoire, suivre des conseils pour améliorer leur carte au fur et à mesure. Voici quelques témoignages de leur part :

« Cette expérience m’a plu car réaliser une carte est drôle et voir la réaction des autres sur notre carte nous encourage à nous appliquer (soin, travail…) pour espérer gagner le Concours de Cartographie Imaginaire » (Rémi).

« C’était bien d’imaginer un monde imaginaire, mais c’était compliqué car je n’avais jamais inventé de carte » (Pierre).

« C’est intéressant de découvrir ce thème en géographie et de faire sa propre carte » (Juliette).

« J’ai aimé réaliser cette expérience car j’ai beaucoup appris de choses du côté cartographique et du côté alimentaire. Cette expérience m’a donc beaucoup instruit » (Tom).

« J’ai bien aimé faire la carte : même si j’ai fait plusieurs ébauches totalement différentes, je suis arrivé à la carte parfaite, celle que je voulais. Cela m’a demandé beaucoup de travail mais j’en suis très fier » (Diego).

« On a pu mettre des endroits uniques, créer notre monde, mettre des couleurs, nos symboles et surtout améliorer nos connaissances en géographie. Le thème de cette année permet de penser aux aliments gâchés et au mal que subit la planète. Cela permet de nous sensibiliser et nous rappelle que nous sommes l’avenir de ce monde » (Jade).

« Au début, nous avons dû refaire trois fois notre carte mais c’était bien. J’ai bien aimé même si ça a pris du temps. Le professeur nous a donné des conseils » (Hugo).

« J’ai bien aimé ce projet car il fallait faire notre propre carte avec nos idées » (Antoine).

« J’ai bien aimé car c’est très enrichissant : on apprend plein de choses sur les cartes, comment on les prépare et on les réalise » (Gabriel).

« C’était bien de se rendre compte que l’on peut imaginer des villes et villages avec des ventes directes et que les produits viennent de près » (Leny).

« J’ai bien aimé car j’ai appris beaucoup de choses et comment s’organise un concours de cartographie » (Coleen).

« Cela m’a beaucoup plu car cela permettait de savoir de quoi on était capable et franchement, je conseille ce concours aux futurs 6e et 5e car il est vraiment intéressant » (Jarrod).

« Je trouve que c’est bien car on apprend à manger sainement sans polluer et à manger équilibré » (Alexis).

« Cela nous a permis d’être tous ensemble, j’aimerais bien le refaire » (Lisan).

Les résultats ont été partagés du 30 mars au 1er juin 2020. Plus de 1 500 cartes ont été envoyées cette année pour le Concours de Cartographie Imaginaire, d’établissements situés dans toute la France et d’établissements français à l’étranger. Avec nos 29 participants du collège Fernand Léger, nous avons réussi à avoir trois élèves classés dans les 100 premières cartes (les seules cartes classées). Louise est classée 94e, Gabriel est classé 64e et Pierre est classé 15e ! Ce sont d’excellents résultats pour une première participation du collège !

Voici le classement complet du Concours de Cartographie Imaginaire pour la session 2020 : https://www.concourscarto.com/accueil-cci/

Voici quelques cartes scannées officiellement par le Concours de Cartographie Imaginaire pour la session 2020 : https://www.concourscarto.com/concours/cci_2020_6eme_5eme/

Voici la carte de Pierre scannée sur le site du Concours de Cartographie Imaginaire :

Si tout le monde n’apparaît pas dans ce classement, l’ensemble des élèves de la classe recevront un cadeau de remerciement de la part du concours pour leur participation. Sans le confinement, une exposition de toutes les cartes de la classe aurait pu être organisée à la cantine ou au CDI. Je tiens en tous les cas à remercier une nouvelle fois tous les élèves de la classe pour leur motivation ou leur curiosité dans ce projet qui nous a permis de travailler ensemble et de manière originale !

Mme Mahieu